chargé(e) de mission - Forêt irrégulière école
AgroParisTech recrute
un(e) chargé(e) de mission
Forêt irrégulière école
Contexte
AgroParisTech est un institut de recherche en sciences et industrie du vivant qui participe activement à la recherche en sciences forestières, ainsi qu’à la formation d’étudiants dans des cursus master ou ingénieur.
AgroParisTech est le chef de file d’un collectif de partenaires (voir liste ci-après) engagés dans le développement d’un centre de ressources sur la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu en régions Grand Est et Bourgogne Franche-Comté, à l’échelle du Parc national de forêts, et appelé « Forêt Irrégulière Ecole ». Initialement, cette Forêt irrégulière école est un projet qui a débuté en 2017, autour d’Auberive (52) et du SIGFRA (Syndicat Intercommunal de Gestion Forestière de la Région d’Auberive), en bénéficiant d’un financement du Ministère en charge des forêts et en s’appuyant sur un réseau de partenaires désireux de mettre en commun des connaissances et leur transfert opérationnel.
Le projet vise notamment à :
- développer un réseau bi-régional de sites pédagogiques, centré sur le territoire du Parc national de forêts, permettant de faciliter le transfert des techniques de la SMCC pour les peuplements de plateaux calcaires ;
- instaurer un système partagé par les partenaires de formations à destination des publics professionnels à l’échelle des plateaux calcaires et en favorisant la mise en place d’un réseau de référents publics et privés ;
- traduire cette gestion auprès de larges publics des territoires (élus, scolaires, associatifs, …) en investissant sur de l’ingénierie pédagogique et en étudiant des moyens de communication originaux ;
- approfondir les connaissances techniques et scientifiques sur des sujets d’actualité en évolution (essences et changement climatique, renouvellement des forêts et équilibre faune-flore, …) et en veillant à leur transfert auprès de tous les publics ;
- s’inscrire pleinement dans la démarche du Parc national de forêts quant à la conservation de la naturalité, dans un contexte de forêt productive de biens et services pour la société (projet phare de sa Charte) ;
- proposer des solutions de formations reproductibles au-delà des régions concernées, au niveau national et au niveau européen transfrontalier (lien avec le projet Interreg Askafor).
Les détails du projet sont présentés en annexe de cette offre d’emploi.
Cette offre d’emploi porte sur les axes I et III (hors action 3.3) du projet.
Missions
Le ou la chargé(e) de mission aura pour activités principales :
- l’animation générale du projet et à ce titre la gestion des relations avec les partenaires ainsi qu’avec les acteurs de la filière forêt-bois et du territoire, dans toutes ses composantes : économique, environnementale et sociale ;
- le développement d’outils et de supports pédagogiques innovants, à destination de publics spécialistes ou non et les plus variés possibles : propriétaires forestiers, gestionnaires, entrepreneurs, élus, associations, scolaires…
- la structuration d’un centre de ressources sur la sylviculture mélangée à couvert continu, permettant la mise à disposition de références bibliographiques, techniques et pédagogiques ;
- la mise en place, avec les partenaires, d’un réseau de formateurs amenant à la structuration d’un programme de formation partagé ;
- l’appui technique sur la sylviculture mélangée à couvert continu, en soutien des formations opérées par les partenaires ou bien auprès de propriétaires, étudiants ou professionnels ;
- la structuration avec les acteurs du territoire d’un programme de journées de vulgarisation des techniques et caractéristiques de la SMCC auprès de publics non-spécialistes, et l’adaptation des outils et méthodes pédagogiques à ces publics ;
- l’organisation de manifestations scientifiques pour diffuser les connaissances acquises au sein de la FIE ;
- l’encadrement de stagiaires de niveau Bac+2 à Bac+5.
Le ou la chargé(e) de mission sera rattaché(e) au département SIAFEE, UMR Silva, au sein d’AgroParisTech. Il sera appuyé par les enseignants-chercheurs de l’UMR et par les partenaires opérateurs du projet, et aura en référence
le comité de pilotage du projet.
Compétences recherchées
- Diplôme d’Ingénieur, Master ou équivalent à compétences forestières
- Solides connaissances en sylviculture mélangée à couvert continu
- Forte motivation pour le travail en partenariat et pour assurer des formations, pour la transmission des savoirs et la pédagogie
- Sens de l’organisation et de la conduite de projet
- La connaissance des dynamiques forestières sur plateaux calcaires est un plus
Modalités et conditions
- Poste basé à Auberive (52).
- Contrat à durée déterminée de 1 an, renouvelable dans le cadre d’un financement FEADER acquis pour la période 01/04/2021 au 31/08/2023.
- Permis B et véhicule utilisable dans le cadre de l’activité professionnelle (remboursement des frais kilométriques).
- Rémunération : à partir de 2260€ bruts mensuels
- Prise de fonction : Avril 2021.
La signature du contrat de travail et la prise de fonction ne pourront intervenir avant la signature de la convention de financement entre le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation via le Réseau Rural National et AgroParisTech.
Pour candidater :
CV et lettre de motivation à envoyer à Eric Lacombe avant le 25 mars 2021 à l’adresse mail suivante : eric.lacombe@agroparistech.fr. Des entretiens auront lieu dans la foulée, fin mars ou début avril, pour les candidat(e)s sélectionné(e)s.
Renseignements complémentaires : Eric Lacombe (06 45 22 94 36) ou Benoit Méheux (06 71 56 04 52 ou benoit.meheux@prosilva.fr).
Partenaires de la Forêt irrégulière école
Financement du projet Forêt irrégulière école
Le financement est assuré pour 2021-2023 par des fonds FEADER via le Réseau Rural National du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
ANNEXE : extrait du projet Forêt irrégulière école
Forêt irrégulière école d’Auberive 2017-2020
Les enjeux sylvicoles au sein du territoire du Parc national ont conduit un ensemble de partenaires à proposer un projet de « Forêt irrégulière école » (FIE), dont l’objet était de travailler à l’amélioration des connaissances sur la SMCC et à l’organisation de leur transmission auprès de publics variés, spécialistes ou non et au déploiement technique d’une sylviculture innovante qu’est la SMCC.
Un premier projet a commencé fin 2017 et se termine actuellement (3 ans). Il concerne l’installation d’une FIE à partir du massif du syndicat intercommunal de gestion forestière de la région d’Auberive (SIGFRA), et vise la constitution d’un catalogue de formations et de journées d’informations à destination du territoire du Parc national et plus largement de la région des plateaux calcaires du Nord-Est, à cheval sur plusieurs régions (essentiellement Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté).
Les partenaires sont : le SIGFRA, l’ONF (DT Grand Est et Bourgogne Franche-Comté), le CNPF (délégations de Grand Est et de Bourgogne Franche-Comté), le GIP du futur Parc national puis l’établissement public de Parc national de forêts, AgroParisTech et Pro Silva France qui est le porteur de projet. Le Ministère en charge des forêts (MAA) apporté son soutien financier, à hauteur de 243 720 € (appel à projet « Innovation pour l’amont forestier »), pour un montant total du projet de 531 094 €.
La Forêt irrégulière école d’Auberive est le second dispositif de ce type en France, après celle du Bougès, dans les Cévennes (Lozère), qui a pour objet les peuplements résineux du Massif Central.
Bilan d’activités après trois ans : un socle sur lequel s’appuyer
La Forêt irrégulière école comprend un « Forest Lab », qui sert de support aux études. C’est le massif du Syndicat intercommunal de gestion forestière de la région d’Auberive (SIGFRA) qui a été choisi, pour les raisons suivantes :
- ce massif est en totalité inclus dans l’aire optimale d’adhésion au Parc national (et en partie en coeur) ;
- les ex-TSF représentent 6000 ha et sont en conversion vers la futaie irrégulière depuis 1995, ce qui constitue un recul important ;
- les peuplements sont suivis par un réseau d’inventaire de grande envergure depuis 1998 (plus de 1000 placettes permanentes) ;
- les conditions écologiques et les peuplements qui en découlent sont représentatifs des plateaux calcaires du Nord-Est, et à ce titre, les résultats sont valorisables à large échelle.
Au sein du Forest Lab, les objectifs du premier projet FIE étaient :
- de contribuer à l’amélioration des connaissances sur la SMCC, en particulier sur la conversion des peuplements issus de taillis-sous-futaie, notamment par l’actualisation des données d’inventaire pour avoir un recul sur 20 ans ;
- de mettre en place des études de « démonstration » sur des thèmes importants aux yeux des gestionnaires, des propriétaires et des entrepreneurs : l’exploitation forestière et les travaux forestiers ;
- d’acquérir de nouvelles connaissances sur les effets de la SMCC sur la biodiversité.
Le Forest Lab est également un support de formations, puisqu’il fournit des données qui permettent d’illustrer les principes de gestion. Il sert de support physique, par l’installation d’outils pédagogiques in situ, comme les marteloscopes. Afin de diversifier les thèmes de formation et d’améliorer l’ancrage territorial du projet, il était attendu d’installer d’autres sites de formation, dans des forêts « satellites », dans le territoire du Parc national (21 et 52).
Le coeur du projet d’installation de la FIE (en cours) est la mise en place de modules de formation opérationnels, à propos de la conversion des TSF en futaie irrégulière, à destination de tous les acteurs du territoire en lien avec la forêt. Ces modules de formation sont mis à disposition des formateurs de tous les organismes partenaires du portage du projet, mais aussi de tout autre partenaire qui souhaiterait se les approprier. Le projet prévoit de tester ces modules à travers des sessions de formations tests auprès des différents publics cibles.
Sur le plan technique et scientifique, les engagements ont été tenus :
- remesure de plus de 1000 placettes permanentes permettant d’obtenir un suivi sylvicole et économique sur plus de 20 ans ;
- diagnostic écologique de la forêt, basé sur les mêmes placettes, sur le modèle des pratiques en réserves naturelles ;
- installation de placettes floristiques pour le suivi du changement climatique, ainsi que la mesure du dépérissement de certains arbres qui pourra être suivi dans le temps
- test de mécanisation partielle des peuplements irréguliers feuillus, donnant lieu à un « chantier démonstrateur » pouvant être valorisé en formation, pour répondre à des interrogations des gestionnaires sur la mise en application de la SMCC ;
- une étude sur l’orientation de la composition des peuplements, par le suivi de trouées de régénération, en régénération naturelle ou artificielle ;
- une étude visant à caractériser l’intérêt ou non de la SMCC pour les populations de chiroptères à Auberive.
Les résultats de ces études mériteront des approfondissements (ex. : valorisation de la base de données de placettes permanentes) ou des extensions dans un but scientifique plus poussé (ex. : renouvellement en SMCC dans un contexte de changement climatique) et d’autres études peuvent être envisagés (ex : sur la relation gestion forestière – biodiversité) : c’est bien le concept du Forest Lab que de concentrer des données pour augmenter le potentiel de recherche technique ou scientifique du site.
La FIE cependant ne se résume pas à un ou plusieurs sites : c’est avant tout une base d’échanges et de dialogue sur la SMCC et sa mise en oeuvre à différentes échelles : la parcelle, la propriété, le territoire. Les publics cibles sont donc très variés :
- gestionnaires forestiers, en forêt publique ou privée ;
- étudiants dans les filières de la forêt ou de l’environnement, en Bac Pro, BTS ou école d’ingénieur ;
- propriétaires forestiers ;
- élus, à tous les niveaux ;
- entrepreneurs et intervenants en forêt ;
- naturalistes et gestionnaires d’espaces naturels ;
- scolaires ;
- grand public ou associations.
L’objectif est la mise en relation des acteurs d’un territoire autour d’une « plate-forme » d’information et de formation de la SMCC. Le périmètre cible est d’abord celui du Parc national, territoire cohérent (charte commune) appelé au développement d’une filière forêt-bois locale et respectueuse d’objectifs environnementaux élevés. L’objet de la FIE concerne plus généralement l’ensemble des plateaux calcaires du Nord-Est, à l’échelle desquels une partie des résultats obtenus dans le Forest Lab est directement applicable. Les concepts de la SMCC sont en partie généralisables au-delà.
Un premier pôle pédagogique a été installé :
- trois dispositifs de « marteloscope », qui est un outil de simulation de martelage. Un traitement informatique des résultats est disponible pour les formations les plus techniques. L’un de ces dispositifs sert de support au projet « Amphiforêt , rassemblant entre autres AgroParisTech, Bordeaux Sciences Agro, l’Ecole Supérieure du Bois et AgroSup Dijon, et qui vise la création de plates-formes pédagogiques interactives en forêt (avec modélisation à 40 ans des effets des choix des stagiaires, réalisation de capsules vidéos avec des avis d'experts, rendu sur tablette) ;
- un dispositif de travailloscope, qui est lui un outil de simulation des travaux forestiers. Il est aujourd’hui unique en France, développé en collaboration avec l’association belge Forêt.Nature, qui a installé un dispositif similaire pour la formation des agents forestiers belges ;
- un atelier « contrôle et suivi » des peuplements, pour l’inventaire et le monitoring des forêts.
- plusieurs parcours de références documentés, adaptables en fonction du public, du thème et du temps disponible.
Les modules de formation annoncés seront livrés en novembre 2020. D’autres pourraient être mis en place. Tous ces outils permettent d’illustrer les principes de la SMCC à travers la conversion des ex-TSF, ainsi que le projet l’avait défini au départ. Les premiers tests de formation ont montré qu’une attente existait aussi sur d’autres types de peuplements.
L’installation de forêt satellites a posé des difficultés du fait :
- de la mobilisation des partenaires autour de la finalisation de la création du Parc national ;
- d’une visibilité réduite du projet en Côte d’Or, faute de répondant des acteurs sollicités
- d’une priorité donnée à l’acquisition de connaissances et à l’installation de dispositifs dans le SIGFRA permettant la valorisation directe des données du Forest Lab.
La FIE reste largement favorable à la constitution d’un réseau de sites de formation, permettant notamment l’opérationnalité du projet sur tout le territoire du Parc national (52 et 21).
Avant son terme, la FIE a déjà dépassé les objectifs quantitatifs en matière de formation et information de cette première phase. Ce sont actuellement plus de 300 praticiens, futurs praticiens ou propriétaires forestiers qui ont été accueillis en tournée ou formation à Auberive, principalement originaires de la région Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. L’expérience prouve à ce niveau que le dispositif répond à des attentes locales et aussi au-delà du territoire du Parc national (du fait, par exemple, que les publics cibles sont souvent organisés par département, si ce n’est par région). La FIE a également touché plus de 120 personnes parmi les publics moins-spécialisés, à travers des tournées ou des conférences. Ces interventions avaient pour but de tester les différents outils de formation ou d’information, mais leur « succès » montre bien qu’une attente, en matière de formation ou d’information, existe au sein du territoire et au-delà.
Tous les types de publics ont été concernés, au moins une fois. Il faut noter la prédominance d’un public originaire de Grand Est, pour les raisons suivantes :
- absence de réponse à des sollicitations de plusieurs acteurs de Côte d’Or ;
- priorité donnée à des actions d’amélioration de connaissances et d’installation d’outils pédagogiques, préalables indispensables à l’animation des journées de formation ou information.
Les partenaires réaffirment cependant leur volonté de mettre la FIE au service de l’ensemble du territoire du Parc national et plus généralement à tous les acteurs intéressés par la SMCC, quelle que soit leur origine géographique.
Ainsi, la FIE a répondu aux objectifs du projet initié fin 2017, et a soulevé l’existence d’attentes plus larges au niveau des publics cibles. Les partenaires du projet ont unanimement exprimé leur volonté de poursuivre l’action, pour 3 années supplémentaires (2021-2023) :
- pour poursuivre les efforts d’études, de recherche et de développement ;
- pour structurer un programme de formation à partir du matériel pédagogique installé ;
- pour assurer le développement d’outils répondant aux questionnements des différents publics (centre de ressources sur la SMCC) ;
- en renforçant la gouvernance partagée et étudier la possibilité de pérenniser le dispositif au sein du territoire.
Objectifs du projet pour la période 2021-2023
L’objectif général du projet est de mettre en place un centre de ressources incontournable concernant la gestion en SMCC (sylviculture mélangée à couvert continu), prenant appui sur les peuplements de la région des plateaux calcaires, partagé entre les principaux partenaires, et répondant aux attentes de différents publics : praticiens forestiers, entrepreneurs, propriétaires, élus, étudiants, associations, etc., provenant ou non de la région des plateaux calcaires.
Les méthodes de gestion développées dans ce centre de ressources s’inscriront dans une optique multifonctionnelle associant la production de bois à forte valeur ajoutée, la conservation de la biodiversité forestière et la satisfaction des attentes sociales du territoire. Une attention particulière sera accordée à proposer une gestion des écosystèmes la plus résiliente possible, favorable à la biodiversité forestière et offrant une grande adaptabilité ou souplesse de gestion, y compris dans le contexte du changement climatique.
Le projet est ancré dans le territoire du Parc national, dans lequel il doit participer au développement d’une filière forêt-bois locale et qui satisfasse les attentes des différents acteurs. Le projet est identifié comme un projet phare dans la charte du Parc national (Objectif 3, mesure 6). La FIE d’Auberive bénéficie cependant à d’autres territoires, par la formation ou l’information attendue de publics provenant d’autres zones géographiques et intéressés par la SMCC (cf. le paragraphe concernant les publics cibles).
Au-delà de l’amélioration des connaissances, de leur structuration et du déploiement technique de nouvelles méthodes de gestion forestière, le projet prévoit un volet important de gouvernance partagée entre les partenaires, afin d’envisager à l’issue des 3 ans la pérennisation du calendrier de formations.
Les axes fondamentaux du plan d’action
Le projet est organisé autour de trois axes :
- Structurer les formations en les incluant dans les programmes des organismes forestiers ou en facilitant leur accès pour des sessions d’information destinées à des publics plus larges (élus, associations, …) et développer de nouveaux outils pédagogiques, s’appuyant sur les premiers acquis de la FIE.
- Développer de nouvelles connaissances sur des enjeux d’actualité en évolution, en particulier sur les thématiques du changement climatique, du renouvellement des peuplements et de la conservation des milieux forestiers avec un objectif de production dans un bon état écologique.
- Mettre en place les fondements d’une structuration pérenne à moyen terme des acteurs autour d’un centre de ressources SMCC, par le développement sur 3 ans d’une gouvernance partagée des principaux partenaires et l’intégration dans la dynamique de territoire du Parc national.
Cibles
La thématique générale cible du centre de ressources porte sur les principes de gestion en SMCC.
La FIE est construite autour d’un « Forest Lab », dont l’objet est de concentrer des données et des études, afin d’améliorer les connaissances sur le traitement irrégulier des forêts et de valoriser es nouvelles informations dans le contenu des formations. Ce « Forest Lab » est contenu dans le massif du SIGFRA. Il présente des caractéristiques similaires à une grande partie des forêts de la région des plateaux calcaires du Nord-Est : les connaissances acquises profitent donc à un territoire vaste.
Les instituts scientifiques peuvent bénéficier de la FIE pour des projets de recherche, par la mise à disposition des données (sauf exception ; ex : données économiques du SIGFRA) et plus généralement du site du Forest Lab.
Les peuplements cibles, pour l’installation des dispositifs, sont tous les peuplements, réguliers ou irréguliers, des plateaux calcaires.
Le SIGFRA concentre actuellement différents outils (marteloscope, travailloscope, atelier de suivi & contrôle, etc.), ce qui assure la souplesse des formations, par combinaisons de modules thématiques, et permet ainsi de répondre à des besoins divers.
Il est attendu que ce site soit complété par d’autres forêts, permettant d’améliorer :
- la visibilité du projet auprès des acteurs du territoire, notamment en mettant en place des dispositifs de formations en Côte d’Or dans le territoire du Parc national ;
- l’accessibilité des sites de formation et ainsi l’opérationnalité du projet ;
- la diversité des thématiques et des contextes (forêt publique/forêt privée ; différentes étapes de conversion des peuplements, etc.)
La constitution d’un réseau de forêts « satellites » de la FIE est donc réaffirmé pour les prochaines années, avec une nécessité désormais connue de rechercher activement ces nouveaux sites.
Les actions de formation ou d’information pourront concerner tous les acteurs de la forêt, spécialistes ou non-spécialistes. Le public cible est donc à la fois constitué de :
- gestionnaires forestiers, en forêt publique ou privée ;
- étudiants dans les filières de la forêt ou de l’environnement (Bac Pro, BTS, ingénieurs) ;
- propriétaires forestiers ;
- élus, à tous les niveaux ;
- entrepreneurs et intervenants en forêt ;
- naturalistes et gestionnaires d’espaces naturels ;
- scolaires ;
- autres publics non-spécialistes, grand public, associations, etc.
Ces publics sont les principaux bénéficiaires du projet. Ils pourront être originaires de la région des plateaux calcaires mais aussi d’autres régions naturelles, à partir du moment où ils souhaitent s’informer ou se former sur les principes de la SMCC.
L’aire d’adhésion du Parc national constitue le premier périmètre-cible, conformément à l’objectif de participer au développement du territoire, mais ce n’est pas une limite. Le public attendu est essentiellement originaire des régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, et ponctuellement d’au-delà. Les formations tests du projet d’installation de la FIE semblent montrer que plus le public est spécialisé, plus il peut venir de loin.
Le Parc national bénéficiera en outre du projet à travers l’information du territoire (grand public, élus), la proximité d’un pôle de connaissances pour les praticiens forestiers, les études (biodiversité, filière) réalisées sur son territoire ; ainsi que pour le fonctionnement des commerces et logements à proximité des sites de formation et la plus-value probable sur l’image d’un territoire innovant.
Lien avec des projets dans d’autres territoires
Une coopération avec le projet Interreg ASKAFOR de partage de ressources entre la France, le Luxembourg, la Belgique, voire la Suisse ou l’Allemagne serait enrichissante : bien que les régions naturelles soient distinctes, certains objectifs sont partagés, notamment pour la mise en place d’un centre de ressources sur la SMCC. Des mutualisations sont donc possibles (ressources, programmes de formation complémentaires, etc.)
La FIE d’Auberive est bien entendu en lien avec la FIE du Bougès, dans les Cévennes, pour le partage des outils et innovations pédagogiques.
Il est possible d’envisager à moyen terme la constitution d’un réseau de Forêts irrégulières écoles à partir des différentes initiatives mentionnées ci-dessus ou à venir dans les territoires.
Un des dispositifs de la FIE est un support du projet Amphiforêt, qui vise la création de plates-formes pédagogiques interactives en forêt (avec visualisation à 40 ans des effets des choix des stagiaires, réalisation de capsules vidéo avec des avis d'experts, via des tablettes). Il est construit avec les écoles d'AgroParisTech, AgroSupDijon, Bordeaux Sciences Agro et Ecole Supérieure du Bois autour de projets (1400 jours-élèves), et est appuyé par des chercheurs de 3 centres IRSTEA.
La liste des autres projets en lien avec la FIE peut être amenée à évoluer au cours du projet : la FIE est un dispositif que les partenaires mettent à disposition des instituts de recherche en tant que support d’études et de formations. Partenaires du projet
Porteur du projet : AgroParisTech
Partenaires techniques associés au portage du projet :
- Office national des forêts. Seront impliquées dans les actions les Directions territoriales de Grand Est et de Bourgogne Franche-Comté.
- Centre national de la propriété forestière. Seront impliquées les délégations de Grand Est et de Bourgogne Franche-Comté.
- Pro Silva France
- Parc national de forêts
- Ligue de l’enseignement de Haute-Marne, à travers le Centre d’initiation à la nature d’Auberive
- Maison de la Forêt de Leuglay
- Communes forestières de Grand Est
Ces partenaires sont potentiellement bénéficiaires de l’aide attribuée.
Partenaires territoriaux associés au portage du projet :
- Syndicat intercommunal de gestion forestière de la région d’Auberive
- Communauté de communes d’Auberive Vingeanne Montsaugeonnais
La FIE peut accueillir d’autres partenaires, dès lors que leur participation permet d’améliorer l’offre pédagogique, l’acquisition de connaissances, ou le développement du territoire.
Au-delà des partenaires intégrés au portage du projet, la FIE a vocation à travailler avec tous les acteurs de la forêt et du territoire. Par rapport au projet d’installation de la FIE, il est attendu des efforts accrus pour travailler avec les acteurs de l’ensemble du territoire du Parc national, en Haute-Marne et en Côte d’Or. Une liste non-exhaustive d’acteurs déjà sollicités ou non est présente en annexe de ce document, et sera précisé dans les fiches associées à chaque action.
Plan d’actions
Axe 1 : Structurer les formations en les incluant dans les programmes des organismes forestiers ou en facilitant leur accès pour des sessions d’information destinées à des publics plus larges (élus, associations, …) et développer de nouveaux outils pédagogiques, s’appuyant sur les premiers acquis de la FIE.
Action 1.1. Développer les outils et supports pédagogiques, en particulier concernant les nouveaux types de peuplements
Action 1.2. Structurer un centre de ressources sur la SMCC, permettant la mise à disposition de références bibliographiques, techniques et pédagogiques
Action 1.3. Former les praticiens de la gestion forestière pour déployer la SMCC
Par un apport de compétences spécialisées, grâce aux dispositifs de la FIE
Par la structuration d’un programme commun de formation au sein d’un réseau de formateurs
Par un appui technique après des propriétaires, étudiants ou professionnels
Action 1.4. Informer les publics non-spécialistes et vulgariser la SMCC
Par l’adaptation des sites pédagogiques pour recevoir du public non-spécialiste
Par la conception d’outils pédagogiques innovants pour vulgariser la gestion
Par la structuration avec les acteurs du territoire d’un programme de journées d’information pour différents publics
Axe 2 : Développer de nouvelles connaissances sur des enjeux d’actualité en évolution, en particulier sur les thématiques du changement climatique, du renouvellement des peuplements et de la conservation des milieux forestiers avec un objectif de production dans un bon état écologique.
Action 2.1. Etudier les effets du changement climatique sur les peuplements irréguliers actuellement en place
Action 2.2. Expérimenter des stratégies sylvicoles pour assurer le renouvellement des forêts gérées en irrégulier dans le contexte du changement climatique
Action 2.3. Etudier les facteurs compromettant la régénération naturelle en futaie irrégulière
Action 2.4. Etudier le lien entre biodiversité et gestion, en particulier les bénéfices de la richesse biologique d’une forêt sur sa valorisation économique
Action 2.5. Identifier les facteurs clés du développement d’une filière forêt-bois locale, au bénéfice du propriétaire et des transformateurs
Action 2.6. Etudier les différentes approches pédagogiques du transfert de connaissance, en particulier vis-à-vis des publics non-spécialistes et étudier la faisabilité d’une étude de science participative.
Axe 3 : Mettre en place les fondements d’une structuration pérenne à moyen terme des acteurs autour d’un centre de ressources SMCC, par le développement sur 3 ans d’une gouvernance partagée des principaux partenaires et l’intégration dans la dynamique de territoire du Parc national.
Action 3.1. Créer un conseil de Direction des organismes partenaires
Action 3.2. Communiquer et s’intégrer dans une dynamique de territoire
Action 3.3. Identifier les freins, les attentes et les modalités pertinentes pour intéresser les différents publics
Action 3.4. Organiser des manifestations techniques ou scientifiques, accueillir des études ou des programmes de recherche
Axe transversal : Animer le projet et veiller à son déroulement
Action T.1. Suivre et analyser la progression du projet, tenir un tableau de bord
Action T.2. Animer le projet au sein des partenaires
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