7 choses à retenir sur les ingénieurs

Régulièrement une enquête réalisée par la FABI est adressée à tous les ingénieurs en activité dont les résultats constituent une référence pour le monde des ingénieurs.

Un ingénieur sur deux a suivi une formation complémentaire

Un ingénieur sur deux possède au moins une formation complémentaire ayant conduit à un diplôme ou un certificat. L’enquête montre que la formation en management est la plus répandue surtout chez les ingénieurs civils. Enfin, la proportion des fonctionnaires et indépendants ayant suivi une formation complémentaire est très significativement supérieure à celle de leurs homologues salariés.

En matière de formation continuée, 75 % des ingénieurs ayant répondu à l’enquête annoncent avoir suivi une formation financée par leur entreprise. Concernant ce type de formation, il n’y a aucune différence significative entre les salariés et les fonctionnaires.

70 % des ingénieurs sont mobiles

Un ingénieur sur trois ayant participé à l’enquête est toujours chez son premier employeur. Ce résultat montre bien que la stabilité de l’emploi n’est plus à l’ordre du jour. Les raisons du changement d’emploi résultent d’un choix personnel dans 70% des cas; motivé par :

• un avancement de carrière trop lent
• un manque de perspective salariale à long terme
• une absence de responsabilités

Les ingénieurs civils sont majoritairement présents dans tous les secteurs sauf 3

La répartition des ingénieurs selon leurs diplômes dans les différents secteurs d’activité est relativement hétérogène et conforme à la nature de la formation. Il faut cependant faire remarquer que l’Ingénieur civil est majoritairement présent dans tous les secteurs d’activité à l’exception de l’agriculture-horticulture-pêche-eaux et forêts, l’industrie agro-alimentaire, l’industrie pharmaceutique et l’industrie de l’environnement. Si l’on observe les mêmes secteurs d’activité sous l’angle du genre, on constate une surreprésentation des ingénieurs femmes dans les secteurs suivants:

• agriculture, horticulture, élevage, pêche, eaux et forêts
• industrie pharmaceutique
• tertiaire conseil (stratégie, audit, ...)
• tertiaire autres activités tertiaires
• tertiaire enseignement

Un ingénieur travaille plus de 40 heures/semaine

Le temps de travail est majoritairement supérieur à 40 heures par semaine et le télétravail est le fait de la moitié des ingénieurs

L’enquête s’est intéressée au temps de travail, télétravail et gardes réalisés par les ingénieurs. Sans surprise on constate que plus de la moitié des ingénieurs prestent plus de 40H par semaine.

Environ 2/3 des ingénieurs ont la possibilité de réaliser du télétravail mais seulement 80 % d’entre eux le pratiquent.

Enfin 80% des ingénieurs ayant participé à l’enquête signalent échapper à toute forme de garde ou astreinte. Enfin, seulement 20% des ingénieurs sont sollicités pour assurer des gardes ou astreintes dans le cadre de leur fonction.

Le salaire d'un ingénieur dépend de 3 facteurs principaux

Comme prévu, la dispersion des salaires dépend de l’âge, du secteur et de la fonction  

En matière de salaire, l’analyse des résultats a été réalisée séparément pour les promotions d’ingénieurs civils, bioingénieurs et ingénieurs industriels des années 2015 et 2016. Pour toutes les promotions, l’analyse a regroupé les ingénieurs universitaires (ingénieurs civils et bioingénieurs) et ingénieurs industriels.

Pour ce qui concerne les promotions 2015 et 2016, les résultats sont exprimés dans les graphes boxplot  suivants :

« Boxplot » : Les limites basses et hautes du « diabolo » représentent les quartiles inférieur et supérieur ; la ligne rouge au creux du « diabolo » la médiane tandis que l’ouverture de l’échancrure représente l’incertitude (à 95 % dans des conditions de normalité).  Les deux petites lignes extrêmes reliées par un trait interrompu représentent le min(valeur extrême, 1.5 x valeur interquartile).

Les deux graphes suivants donnent la progression des salaires mensuels pour les ingénieurs civils et les bioingénieurs d’une part et pour les ingénieurs industriels d’autre part. L’allure de la médiane suggère une linéarisation sur les 10, voire même les 20 dernières promotions. Elle montre qu’il faut maintenant 14 années pour le doublement du salaire.

Si on analyse les salaires selon les secteurs d’activité, on constate que les secteurs d’activité les plus rémunérateurs sont :

1. industrie du pétrole, gaz, électricité
2. industrie de la chimie
3. industrie extractive

et les moins rémunérateurs:

1. tertiaire enseignement
2. agriculture, horticulture, élevage, pêche, eaux et forêts
3. industrie de l'environnement (eau, assainissement, …)
4. industrie des produits électroniques, optiques

L’enquête montre également que 75% des ingénieurs salariés ont une évaluation liée aux objectifs mais seulement 2/3 d’entre eux voient qu’une partie de leur salaire y est liée.

Dans la plupart des entreprises, les salariés disposent d’avantages extralégaux

La gestion de projet est le métier le plus attractif  

En matière du choix des carrières, d’une manière générale, les aspirations des ingénieurs varient assez peu avec leur type de formation à l’exception des bioingénieurs qui montrent un très fort attrait pour les métiers liés à l’environnement, la sécurité et l’hygiène.

Si l’on poursuit l’analyse selon le genre des ingénieurs, on observe que les hommes ont une affinité plus grande pour les métiers de l’informatique, de la finance et du management.  Leurs collègues féminines accordent, elles, plus d’importance aux métiers liés à l’environnement, à caractère humain, à l’enseignement et la recherche.

Les deux critères prépondérants dans les choix des carrières sont: les possibilités de développement intellectuel et/ou personnel et une fonction de départ intéressante, le goût du challenge.

Plus de 80% des ingénieurs sont très satisfaits de leur métier

Tous les ingénieurs consultés sont globalement très satisfaits y compris ceux qui travaillent dans la fonction publique.

Si l’on affine l’analyse des critères de satisfaction, il apparaît des écarts significatifs voire très significatifs quant aux motifs cités par les différents groupes.

A titre d’exemple, pour les bio Irs, le premier critère cité est : l’importance sociale, éthique ou environnementale de votre travail, son impact sur le développement durable (32 %) alors que pour les Ing, ce critère arrive en dernière position (7 %).

Enfin, sous le prisme de la fonction, l’on a aussi des différences significatives.  Ce sont les enseignants du niveau supérieur qui y contribuent majoritairement pour lesquels les perspectives de développement sont moins importantes que l’importance sociale, éthique ou environnementale.

Le top management n’est pas étranger non plus à la différenciation : l'ambiance de travail, le relationnel sont moins importants que le degré d’autonomie.

L’analyse des critères d’insatisfaction ne fait apparaître aucune différence significative entre les groupes précédents même si l’on peut parfois y voir quelques tendances et, dans tous les cas, ce sont toujours les perspectives de développement qui sont citées en premier dans les différentes composantes des groupes à l’exception du groupe « fonction ».  Dans ce cas, on observe que le niveau du salaire est celui qui traduit le plus le degré d’insatisfaction chez les enseignants et l’importance sociale, éthique pour les administrateurs.